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n° 71 |
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Plus
petit et plus pratique, le Jipango adopte à partir du prochain
numéro (no 12, sortie prévue le 18 octobre) le format
A5 qui correspond à celui du guide 100 regards inédits
sur le Japon. Trois nouvelles rubriques viennent également
l'enrichir : En direct du Japon, Rencontre, Agenda culturel. Le
dossier « 100 voyages inédits au Japon » des
numéros d’automne 2004 et de printemps 2005, proposeront
une foule d’idées de voyage en dehors des sentiers
battus. 
Dans
la rue Quincampoix, près du centre Georges Pompidou, Jipango
a imaginé un espace “éphémère”
sur deux étages. L'esprit est que chacun s'y sente comme
“à la maison”. Un jardin zen intérieur,
des œuvres artistiques, des grands voyageurs, 1 000 livres
sur le Japon... vous attendent.
• Initiation au théâtre kabuki :
documentaire télé et exposition de costumes [9 –16
oct.]
• Photographie contemporaine : 3
maîtres japonais (Sugimoto, Kimura et Hosoe)
• Automne/hiver à la mode japonaise : kimonos
de Mamoru Ishihara, nouvelle collection de mina perhonen et exposition
Issey Miyake
• Autoportrait photographique du Japon des années
1950 [jusqu’au 23 oct.]
• L’art de la gravure japonaise - 2 expositions
[7 – 16 oct. et 7 – 30 oct.]
• « Il fait gris », premier album
lumineux de The konki duet
• Concert : musiques contemporaines - kokeko,
merzbow, despairs ray - et musique improvisée [16, 18, 30, 31 oct.]
• Concert : musique traditionnelle japonaise de
Lebun Kamuy [15 oct.]
• Danse/théâtre/expressions corporelles
au festival de rentrée de l’Espace Culturel Bertin Poirée
[jusqu’au 30 oct.]
• Théâtre de marionnettes traditionnelles
d’Awaji [13 et 14 oct.]
• Le quart d’heure Romanesque dans L’émission
radio ‘La boxe du panda’
• Conférence sur la route mythique du
Tokaido [14 oct.]
• Nuidô, l’art de la broderie traditionnelle
japonaise [stage 19-22 oct.]
(Disponible également sur le
site www.jipango.com "rubrique
Info"
Pour
ancien numéros.
Serpent
rouge et Panorama de l’enfer, 2 nouveaux albums de Hideshi Hino
www.imho.fr
Démence
meurtrière, chair sanguinolente, personnages difformes aux corps
torturés. Hideshi Hino a fait sien un univers infernal, et il apparaît
aujourd’hui comme le maître du manga d’horreur, après
s’être essayé au film du même genre (citons le
poétique « Flower, flesh and blood »). C’est
imho qui se charge de l’édition française, suite à
la parution au printemps de « Cinderalla », manga trash-pop
de Junko Mizuno. Chez Hino, l’horreur physique et la démence
sont au centre du dessin comme du récit, celui d’un gamin
effrayé au sein d’une famille où la folie est la norme
dans « Serpent rouge », celui d’un peintre détaillant
ses obsessions morbides dans « Panorama de l’enfer ».
Les deux mangas repoussent souvent les limites du gore. « Pour public
averti » précise la jaquette. En effet, la scène où
la mère du jeune héros de « Serpent rouge »
est aspergée du pus sanglant sorti d’un infâme furoncle
et défigurée par le mélange est déconseillée
aux jeunes lecteurs. Et encore, ce n’est pas la pire.
Serpent rouge, Panorama de l’enfer
éditions imho, 2004
sortie prévue mi-octobre
9 euros
Kabuki
Etant
donné que les représentations de kabuki au Théâtre
Chaillot affichent complet, que le spectacle n’est pas donné
et qu’il dure quelque chose comme 3 heures, on se dit que le kabuki
devrait être plus accessible à un public non-averti…
Justement Arte programme un documentaire inédit sur ce genre théâtral
incontournable au Japon. Pas de cours d’histoire fastidieux, le
docu privilégie les impressions et les sensations liées
à cet art scénique. Autre moyen de s’initier au kabuki
: admirer ses somptueux costumes, teints ou brodés, aux couleurs
souvent éclatantes et symboliques. Et comme ces costumes ne s’enfilent
pas comme de vulgaires chemises, on vous apprend « l’art de
mettre un costume de kabuki » chaque jour ouvrable de l’exposition
(ticket à retirer à l’accueil de la Mcjp).
documentaire de D. Kent et C. Dumais-Lyowski, France-Allemagne,
2003, 60 mn
le samedi 16 octobre à 22 : 35 sur Arte (émission ‘Musica’)
exposition du 6 au 16 octobre
@ Maison de la Culture du Japon à Paris
(voir carnet d’adresses)
démonstrations tlj à 15 : 00, le samedi 9 octobre à
14 et 17 : 30
3
maîtres de la photographie japonaise : Hiroshi Sugimoto, Eikoh Hosoe
et Ihei Kimura
Un
mois d’octobre idéal pour revoir ses classiques de la photo
japonaise. Hiroshi Sugimoto tout d’abord, dont les œuvres conceptuelles
et minimalistes ornent les murs de deux galeries parisiennes avec : ‘Architecture’
où Sugimoto photographie des monuments de l’architecture
moderne – Le Corbusier, Tadao Ando… - mais avec un flou artistique
déroutant (voir photo) ; ainsi que des clichés tirés
de plusieurs séries emblématiques de l’artiste (paysages
marins immaculés et salles de cinéma américaines).
Les derniers modèles de Eikoh Hosoe, des danseurs de buto sur lesquels
sont projetés des estampes japonaises classiques, sont toujours
visibles à la galerie Acte 2. Pour ceux que cette série
inédite rebute un peu, un mur au fond de la galerie rassemble les
gracieux noirs et blancs qui ont fait la renommée de Hosoe (voir
photo).
Ihei Kimura, enfin, jette un regard inédit sur le Paris des années
’50. Un regard en couleurs –tellement rare pour l’époque
- porté sur la capitale et ses habitants pendant les festivités
du 14 juillet 1955. A travers les quartiers populaires de Ménilmontant
ou du canal St-Martin, Kimura avait un guide de choix : Robert Doisneau.
‘Architecture’ jusqu’au 23 octobre
@ galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg, Paris 3e
lun – sam 10 : 00 – 19 : 00
01 42 72 14 10 / www.danieltemplon.com
‘Hiroshi Sugimoto’ jusqu’au 16 octobre
@ espace st père, 19 rue des Saints-Pères, Paris 6e
01 55 04 89 10 / www.stpere.com
‘Ukiyo-e Projections’ jusqu’au 5 novembre
@ galerie Acte 2, 41 rue d’Artois, Paris 8e
01 42 89 50 05 / www.acte2photo.com
‘Le Paris de Ihei Kimura’ jusqu’au 17 octobre
@ Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy, Paris
4e
01 44 78 75 00 / www.mep-fr.org
un peu de mode japonaise pour l’hiver
Plus
rien à vous mettre alors que l’hiver approche ? Et pourquoi
pas un ‘kimono contemporain’ ? La styliste japonaise Mamoru
Ishihara en confectionne depuis de nombreuses années, aux matières
soyeuses et aux couleurs chatoyantes. Une exposition et un défilé
(le dimanche 10 octobre à 15 : 30) permettent de découvrir
les derniers modèles sur des tons bleu indigo.
Mode ou design ? La frontière est l’un des terrains de jeux
favoris de Naoki Takano, le designer de la griffe Issey Miyake. Les vêtements
et accessoires exposés sous le nom ‘T-Junction’ (T
pour Takano bien sûr) ont été dessinés par
de jeunes artistes japonais tels Chiho Aoshima ou Mr. L’occasion
de voir quelques modèles de la collection automne/hiver de Miyake,
dessinés sur la base de toiles de la peintre Aya Takano, et aussi
de vous ruiner car tout ce que vous verrez à la galerie Perrotin
est à vendre !
Moins connu, le jeune créateur Akira Minagawa présente à
Paris les derniers modèles de sa griffe mina perhonen, après
les avoir soumis en août dernier aux Tokyoïtes dans sa boutique
de Shirokanedaï.
« Le monde de l’indigo » jusqu’au 17 octobre
@ Comptoir du Marais, 8 rue de Moussy, Paris 4e
01 42 74 06 06
« T-Junction » jusqu’au 6 novembre
@ galerie Emmanuel Perrotin, 5 rue Louise Weiss, Paris 13e
01 42 16 79 79 / www.galerieperrotin.com
« mina perhonen » du 7 au 10 octobre, 09 : 00 – 19 :
00
@ showroom Philippe Model, 23 rue Danielle Casanova, Paris 1er
www.mina-perhonen.jp
Japon : un autoportrait des
années 50
Le Japon après la guerre, après les catastrophes atomiques,
à mi-chemin entre la prégnance des traditions et l’influence
occidentale. La France avait ses Doisneau et autres Cartier-Bresson, le
Japon a aussi ses témoins photographiques : Hiroshi Hayama, Ihei
Kimura (voir plus haut), Shigeichi Nagano, Takeyoshi Tanuma. La reconstruction
de l’Archipel est toute en contrastes dans leurs clichés,
du Tokyo branché (déjà !) aux campagnes archaïques
: un carnet de bord photographique qui témoigne à la fois
des transformations spectaculaires qu’a connu l’Archipel et
de la naissance du photojournalisme à la japonaise.
exposition jusqu’au 23 octobre @ Fnac des Ternes
26-30 av. des Ternes, Paris 17e
(puis dans d’autres Fnac parisiennes)
l’art de la gravure japonaise
Technique,
expressivité, sensibilité de la gravure à travers
deux expositions : 17 artistes regroupés au sein du collectif Han
17 investissent la Cité Internationale des Arts et remotivent l’art
traditionnel de la gravure ; Hideko Hattori Souchon, elle, a choisi les
plantes comme motif de prédilection pour ses gravures naturalistes.
exposition du 7 au 16 octobre
@ Cité Internationale des Arts
18 rue de l’hôtel de ville, Paris 1er
01 42 78 71 72 / 06 87 81 39 54
gravures de Hideko Hattori Souchon du 7 au 30 octobre
@ Centre Culturel Franco-Japonais
(voir carnet d’adresses)
The
Konki Duet – « Il fait tout gris », 1er albumt
www.thekonkiduet.com
Influences ? Pop, hardcore, yéyé, electronica, classique,
post-rock, folk… Paroles ? Français, anglais et japonais.
Un équilibre difficile, voire instable, et pourtant le premier
album de The Konki Duet est beau à chialer. Ce duo est en fait
un trio, Kumi + Zoé + Tamara, un trio dont le talent laisse rêveur,
capable de tout : comptines modernes pour grands enfants comme ‘Ima
wa mori no naka’, polyphonies rehaussées d’une touche
de violon (‘In the trees’), rêvasseries mélancoliques
et gracieuses ou petites pépites pop-rock (‘cindy’).
Bref, minimaliste et charmant.
Quelques extraits : www.thekonkiduet.com/mp3.html
The Konki Duet sera en concert le 27 octobre au Café de la danse
(www.chez.com/cafedeladanse/)
et le 4 novembre au Point Ephémère (www.pointephemere.org).
Acd 10 – www.activesuspension.com
sortie le 28 septembre
concerts : musiques japonaises
contemporaines
Nouveau kokekoncert de l’association kokeko avec
au programme des expérimentateurs musicaux plutôt bruyants
: déferlement de larsens et de crépitements avec Randy H.
Yau, noise et avant-garde avec le projet solo du japonais Koji Takagi,
Montage, et improvisations électro-accoustiques du malaisien Goh
Lee Kwang.
le lundi 18 octobre, 20 : 30, aux Voûtes – 8 euros
www.kokeko.net / www.lesvoutes.org
Toujours aux Voûtes, une performance de danse et musiques
improvisées rassemble Rinji Fukuoka (guitare, voix, en
1ère partie), le jazzman/performer Masayoshi Urabe, le saxophoniste
Sagai Yûji et la formation Ecstasy of the Angels.
le samedi 16 octobre, 20 : 30, aux Voûtes – 8 euros
Despairs Ray a bien intégré tous les codes du Visual
Key (rock gothique japonais) : look d’enterrement, mélodies
sombres et violentes, et grosses guitares. Le tout en fait l’un
des groupes en vogue du genre Visual, au moins pour quelques temps.
le dimanche 31 octobre, 19 : 30, au Nouveau Casino – 27
euros (prévente), 32 euros (sp)
www.nouveaucasino.net
Merzbow,
c’est un peu l’incarnation nippone du noise. Pionnier du genre
avec les Incapacitants, Hijokaidan, ou en solo, Merzbow aka Akita Masami
recherche la destruction du rythme et de la mélodie, la saturation
sonore jusqu’à l’éclatement du tympan. A l’aide
de samples, d’instruments fabriqués, de sons remaniés
à l’ordinateur, sa musique laisse même parfois un peu
de silence s’immiscer dans ces couches bruitistes. Cru, radical
et immanquable.
le 20 octobre, 21 : 00, au Point éphémère
– 12 euros + Evil Moisture
www.pointephemere.org
Lebun Kamuy, vibrations contemporaines
dans la musique traditionnelle japonaise
www.association-rivages.org
La musique de Lebun Kamuy (le dieu de la mer chez les Aïnous) puise
ça et là dans la pop, le jazz, et surtout dans des influences
beaucoup plus anciennes de la musique japonaise. Notamment la musique
populaire traditionnelle de l’Est de l’Archipel, d’où
la flûte et le tambour taïko qu’on retrouve dans leurs
compositions, et cet ‘esprit de l’ère Jômon’
(11.000 – 300 av. JC) qui souffle sur la formation - guitare, basse,
flûte et percussions – emmenée par Jiro Murayama depuis
1991.
concerts le 15 octobre au musée d’Aquitaine de Bordeaux
renseignements : Association Rivages 05 57 81 72 78
le 21 octobre à l’ambassade du Japon à Paris
7 rue de Tilsitt, Paris 17e
01 48 88 62 00
tarifs : 11 euros – fnac, carrefour…
Théâtre
de marionnettes d’Awaji
L’île
d’Awaji, dans la préfecture de Kobe, mérite sans doute
le nom d’ « île aux marionnettes » puisque ce
théâtre particulièrement populaire au Japon est né
et s’est développé à Awaji il y a plus de 500
ans. A l’origine rituel saisonnier et religieux, la manipulation
de marionnettes est devenu un spectacle à part entière au
17e siècle en s’associant à l’art du jôruri
(récits chantés et mis en musique). Autant dire que l’occasion
est unique de voir ces marionnettes d’Awaji à la taille élancée,
à la gestuelle ample, animées chacune par trois manipulateurs
qui restent toujours dans l’ombre.
photo © Tadashi Hagino
représentations les mercredi 13 et jeudi 14 octobre
@ Maison de la Culture du Japon à Paris
(voir carnet d’adresses)
tarifs : 15 euros (réduit 12 euros)
Festival de danse et théâtre contemporains
www.tenri-paris.com
Festival
de rentrée à l’Espace Bertin Poirée, l’occasion
de faire le point sur les tendances en arts de la scène, danse
et théâtre corporel.
Danse butô : performance de Sumako Koseki le mardi
12, un solo inspiré de l’arrachement, de la nostalgie et
du retour au pays. (cf. photo)
Mime : ‘La porte du matin’ interprété
par la compagnie Ale Tyu les 26 et 27 octobre
Danse contemporaine : performances des compagnies Noon
et Aïka les 14 et 15 octobre ; Hapax les 19 et 20 octobre pour un
spectacle de lumières chorégraphiées qui fait intervenir
des combinaisons électriques, des écrins de lumières
et autres objets insolites (voir photo) ; ‘Eaux tremblantes’
par la compagnie 1+/f et ‘Monster Machine’ par la Dead Company
les 22 et 23 octobre… Programme complet sur le site.
festival jusqu’au 30 octobre
@ Espace Culturel Bertin Poirée
(voir carnet d’adresses)
tarifs : 12 et 15 euros (10 et 12 en TR)
Radio
Romanesque
www.rmnsq.com
Le
duo romantico-loufoque des Romanesques s’est vu confier, par un
producteur sans doute fou, une chronique hebdomadaire sur Radio Libertaire.
Un quart d’heure en chansons dans le monde des Romanesques japonais
dans ‘la boxe du panda’, l’émission consacrée
au monde et à la culture asiatiques - chaque dimanche de 17 à
18 : 30.
www.laboxedupanda.com
Conférence-projection
: la route du Tokaido
www.transboreal.fr
Cécile
Parisot et François-Xavier Robert sont les auteurs d’un guide
récent sur Osaka (www.2waku.com),
A l’aide de photos, de films et de leur expérience, ils remontent
la route mythique du Tokaidô : l'ancienne voie de Kyôto à
Tôkyô que devait emprunter chaque nouveau shôgun pour
recevoir l'investiture de l'empereur.
conférence le 14 octobre 2004 à 20 : 00
@ salle Pierre-Nicole
270 rue St-Jacques, Paris 5e
participation : 5 euros
infos : 01 55 43 00 37
Nuidô, stage autour
de la broderie traditionnelle japonaise
www.broderiejaponaise.com
Le
nuidô, la voie de la broderie, est l’art d’assembler,
de superposer des fils de soie qui orneront des kimonos. Introduite au
Japon depuis la Chine via la Corée au 6e siècle, puis jalousement
gardée par les professionnels du genre, la broderie japonaise est
sortie de l’Archipel il y a 20 ans grâce au maître Tamura
Shuji. La première école française de nuidô
a été ouverte par une de ses élèves, et le
maître revient au mois d’octobre accompagné de sa fille
Kazumi et du maître Chichiko Ichida pour un stage d’initiation
et de perfectionnement à la broderie traditionnelle.
stage du 19 au 22 octobre
@ Linas (dans l’Essonne)
tarifs : 490 euros les 4 jours
renseignements et inscriptions : 04 92 92 28 18
Photos : DR
Réalisé par Guillaume Loiret et Postics
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